Boostez l’attractivité de votre entreprise

En ce début d’année, l’heure est à la réflexion : comment attirer et fidéliser des talents ? Il s’agit d’une des questions récurrentes dans une société en perpétuel changement, et à plus forte raison dans un contexte aussi instable qu’imprévisible. L’Entreprise doit trouver le moyen de rassurer, tout en faisant face à ses propres paradoxes. La fonction RH notamment intervient dans cette réflexion mêlant la gestion des individus tout en maintenant le collectif. Ils doivent aussi participer à la construction du monde du travail d’après, la gestion des actions dans l’urgence et bien d’autres défis. Pour répondre à ces questions clés, des facteurs internes et externes permettent de booster l’attractivité des entreprises. Découvrez à travers cet article, quelles actions mettre en place pour augmenter l’attractivité de votre entreprise.

Les facteurs internes pour booster votre attractivité

Prendre en compte la qualité de vie au travail

Nous parlions de la Qualité de Vie au Travail (ou QVT) dans cet article QVT : 12 bonnes idées pour améliorer la qualité de vie au travail. En effet, la QVT est un levier interne pour booster l’attractivité d’une entreprise. Véritable prérequis pour de nombreux collaborateurs, ce concept part du postulat que plus un salarié se sent bien, plus il sera dans de bonnes dispositions pour travailler, et donc meilleure sera sa productivité. Bloom at work propose sur son site internet une pyramide reprenant celle de Maslow et se positionnant sur les besoins inhérents au monde du travail. L’idée est qu’en satisfaisant les besoins des collaborateurs, du plus primaire au plus aspirationnel, l’amélioration de la QVT se fera ressentir pour chacun. 

1/ Le premier pas vers plus de bien-être au travail, c’est de prendre la température du bien-être au travail. 70% des démarches QVT se soldent par un échec, selon Bloom at work. Parce qu’elles ne répondent pas au besoin réel ? Parce qu’elles sont ponctuelles ? Parce qu’elles sont tout simplement abandonnées. Ce sont autant de raisons pour lesquelles il est nécessaire d’avoir bien ciblé son besoin. Forces et faiblesses de l’entreprise ? Attentes des collaborateurs ? L’écoute est primordiale. 

2/ La seconde étape, c’est la priorisation des chantiers et l’organisation de la démarche QVT. Que ce soit en fonction de l’urgence du problème, de la qualité des solutions ou des ressources à disposition, il est important de hiérarchiser. Enfin, la troisième étape, c’est le passage à l’action. Il est important d’accompagner cette concrétisation d’une communication claire et transparente, afin d’impliquer au maximum les collaborateurs. 

Affirmer son engagement social et humain

Il est indéniable qu’aujourd’hui, les problématiques de bien-être sont au cœur des préoccupations des entreprises, toute taille et tout secteur confondus. Toutefois, d’autres voient le jour : c’est le cas de l’engagement RSE. Bien des entreprises décident d’intégrer cette démarche à la stratégie de leur organisation, afin d’attirer et de fidéliser les collaborateurs. L’un des engagements consiste en la sensibilisation du personnel, notamment aux enjeux du développement durable, intégrés aux objectifs de l’entreprise. Le besoin de démocratie permanente, de valeurs et de visions communes, le besoin de s’inscrire dans une démarche responsable sont autant de façons de s’engager, en tant qu’entreprise sur le plan social et humain. Aujourd’hui, c’est grâce à des actions menées par des entreprises telles que LDLC, qui a récemment entériné les congés illimités pour ses collaborateurs que passe l’engagement : synonyme de confiance et de responsabilisation, cette pratique est très en vogue aux vues du contexte actuel. Dans un autre registre, cette mouvance est mise en exergue par des mouvements tels que balancetastartup, balancetonagency sur les réseaux sociaux : dénonciation de faits de discrimination ou de harcèlement, tromperies sur les produits, et leur provenance, profit à tout prix… La lumière est de plus en plus faite sur des pratiques obscures qui n’ont pas lieur d’être dans le monde professionnel.

Renforcer la cohésion d’équipe

Nous le savons, pour les leaders et managers, la cohésion d’équipe est un sujet clé voire central. Il est primordial, pour que l’entreprise atteigne ses objectifs, que les collaborateurs aillent tous dans le même sens, ensemble. Plus la cohésion d’équipe sera forte, plus il sera facile de les atteindre voire de les dépasser. C’est l’assemblage des compétences de chacun et du savoir-être de tous qui fait qu’une équipe sera plus à même de résoudre des problèmes, plutôt qu’une somme d’individualités. Alors comment améliorer la cohésion d’équipe ? Pourquoi ne pas créer une histoire commune, en se basant sur celle de l’entreprise, pour commencer. L’élaboration d’émotions et de souvenirs ainsi que l’échange créent du lien. La projection vers le futur permet également d’envisager les contours d’un avenir commun. Il s’agit de transmettre une vision fédératrice construite sur un socle d’objectifs atteignables par tous. L’exemplarité du leader permet également à ses collaborateurs de se projeter avec lui et de se positionner par rapport à lui. La prévention des conflits ainsi que le respect des valeurs sont aussi des facteurs qui favorisent la cohésion d’équipe.

Communiquer de façon transparente et continue

Comme souvent, et pas seulement dans le monde du travail, la communication est la clé de la bonne entente et du bien-vivre ensemble. C’est pourquoi il est important de faire preuve de transparence et d’honnêteté dans tout ce qui relève de la communication interne. Faire passer les messages en temps opportun permet par exemple d’impliquer les collaborateurs et de leur donner ce sentiment d’appartenance tant convoité. Le fait d’impliquer toutes les strates de l’organisation est également favorisé, de façon à ce que personne ne se sente laissé pour compte. D’autre part, la communication transversale est primordiale : ne favorisez ni le “top-down” ni le “bottom-up”, mais combinez les deux pour instaurer la possibilité d’un échange. Un autre moyen de rendre la communication transparente, c’est de proposer aux collaborateurs d’apporter leurs idées d’amélioration. La relation employeur/collaborateur est bi-directionnelle et aucune partie ne peut être favorisée au détriment de l’autre. Les collaborateurs veulent non seulement recevoir mais aussi être en mesure de donner à leur tour. Alors quel moyen utiliser ? Une boîte à suggestions, un séminaire ouvert à toutes les propositions. Tout est bon pour instaurer la confiance , fidéliser les talents et en attirer de nouveaux. Car de nombreux sites ou applications permettent aujourd’hui aux collaborateurs de “noter” leur environnement de travail, et même leur supérieurs hiérarchiques. C’est le cas notamment de Glassdoor. Il y a donc certains facteurs externes à travailler pour booster l’attractivité d’une entreprise. N’oublions pas qu’aujourd’hui les salariés sont les 1er ambassadeurs d’une entreprise. Le déferlement de critiques d’anciens salariés d’entreprise récemment médiatisé sur les réseaux sociaux a un impact extrêmement négatif sur la santé d’un business.

Les facteurs externes pour booster votre attractivité

Honorer et rester cohérent avec ses engagements RSE

Pour de nombreuses entreprises, la Responsabilité Sociale et Environnementale est synonyme de chemin glissant. Pourtant, la RSE contribue fortement à la légitimité d’une entreprise. L’entreprise, c’est “celle par qui le changement arrive”. Selon l’étude Observatoire Wellcom du Sen de 2019, 1 français sur 3 attend des entreprises qu’elles agissent concrètement en faveur de la société et de la planète. Pour eux, l’engagement doit être suivi d’actions concrètes. Aujourd’hui, et selon une étude menée par BPI France Le Lab, 82% des chefs d’entreprise sont impliqués dans une démarche RSE. Toutefois, seulement 18% seraient engagés. La différence entre ces deux chiffres se trouve dans la capacité de chaque entreprise à inclure cette démarche dans sa stratégie long-terme. La stratégie RSE permet donc non seulement d’attirer des collaborateurs et des talents, mais également d’accroître sa valeur ajoutée. Pour cela, il est nécessaire de communiquer sur ce sujet. Cela permet de donner corps aux engagements, de renforcer l’adhésion des collaborateurs et des parties prenantes aux projets mis en œuvre. 

S’investir en faveur de l’effort économique national

De la même manière que pour les engagements RSE, l’investissement en faveur de l’effort économique national contribue à la rendre attractive et légitime. A l’image de grands groupes tels que Michelin, LVMH ou encore L’Oréal, qui ont contribué, au cours de la crise du Covid-19, à l’effort national en produisant masques, gels hydroalcooliques ou encore du matériel pour les hôpitaux, de plus en plus d’entreprises ont conscience qu’il est dans leur intérêt de se développer sur le territoire national. C’est le cas notamment de TPE et start-up qui agissent en faveur de la consommation locale : Sauvetoncommerce, CibleR, ou encore le collectif Guichet Expert qui offre conseils et expertises aux entreprises qui en ont besoin.  L’utilisation de main d’œuvre locale et qualifiée, de savoir-faire traditionnel, le fait même de payer ses impôts en France sont des critères d’attractivité et de fidélisation pour bien des collaborateurs. D’autre part, de plus en plus de secteurs misent tout sur la solidarité et les initiatives solidaires. C’est le cas de différents restaurateurs qui ont dû fermer leurs portes au public durant la première vague de la crise sanitaire du Covid-19 et qui ont fourni des repas au personnel soignant de plusieurs hôpitaux. Un élan de solidarité qui a permis à ces deux secteurs d’activité énormément impactés, de faire face tant bien que mal.

Communiquer de façon transparente sur les recrutements

D’après plusieurs études, plus de 70% des candidats ayant eu une expérience négative n’hésitent pas à la partager. Le critère de la transparence est donc primordial dans l’expérience candidat et ne doit pas être négligé. Les maîtres-mots du recrutement transparents ? Communication et authenticité ! De la rédaction de l’offre d’emploi à l’entretien d’embauche, il convient de respecter certaines étapes de base. Les missions et les informations telles qu’une fourchette de salaire, la présence d’avantages, les challenges à relever doivent absolument être mentionnés. Il est également important de veiller à répondre à chacun des candidats, que la réponse soit positive ou négative. C’est une question de respect, mais cela permet aussi d’ancrer votre entreprise comme étant humaine et proche de ses collaborateurs. Et c’est un véritable booster d’attractivité. D’autre part, la mention d’un délai de recrutement est importante : le candidat sera fixé sur la date à laquelle il pourra espérer avoir une raison. C’est un moyen de lui éviter une période de stress inutile. En effet, près de 70% des candidats affirment perdre tout intérêt pour l’entreprise sans nouvelle de sa part après un délai de deux semaines. En règle générale, il est essentiel de toujours placer l’humain au cœur du processus de recrutement.

Adapter les processus grâce au digital

En 2020, selon une étude Forbes, 70% des recruteurs considéraient l’automatisation et l’optimisation des processus de gestion des candidatures comme un enjeu majeur pour l’année. En 2021, ils réitèrent. La transformation digitale est partout, et la fonction RH ne fait pas exception à la règle. Et c’est pour gagner en efficacité, en valeur ajoutée et pour pouvoir se concentrer davantage sur l’humain que les recruteurs souhaitent automatiser certaines tâches répétitives. Selon Joey Cariano, fondateur de la solution Beehire affirme que paradoxalement, “c’est souvent le manque de digitalisation qui crée une mauvaise expérience candidat.” Le processus de recrutement, souvent jugé opaque et déceptif pour beaucoup, peut-être rendu plus transparent grâce à la digitalisation. Cariano ajoute : “Je suis convaincu que la digitalisation va permettre d’humaniser le processus de recrutement.” Identification du candidat idéal, simplification du processus de recrutement, création de lien entre recruteur et candidat, réponse à toutes les candidatures… Bref, la digitalisation des processus en faveur de l’attractivité et de la fidélisation des collaborateurs a de beaux jours devant elle.