Equilibre vie pro/vie perso : les bonnes résolutions pour 2021

L’arrivée de la nouvelle année peut être l’occasion, pour vous, Responsables RH, managers et collaborateurs d’une entreprise de trouver cet équilibre tant recherché entre vie pro et vie perso. Nous vous proposons 3 bonnes résolutions à adopter au bureau pour bien commencer cette année qui sera certainement riche en challenges et en renouveau.

Flexibiliser le travail

Le télétravail

L’année 2020 nous a poussé dans nos retranchements, autant sur le plan personnel que professionnel. La crise sanitaire nous a forcé à déployer des changements structurels et organisationnels. Parmi eux, la démocratisation du télétravail. Sa mise en place généralisée en mars dernier a été parfois poussive car certaines organisations n’étaient tout simplement pas équipées en matériel informatique par exemple. Néanmoins, cette nouvelle façon de travailler est aujourd’hui particulièrement plébiscitée par les collaborateurs. Plusieurs raisons à cela : le gain de productivité, la réduction des charges de mobilité et un impact environnemental réduit. En effet, selon le magazine IT for business, la productivité des salariés a progressé dans 63% des entreprises au troisième trimestre 2020. Une étude réalisée par le Capgemini Research Institute stipule qu’une majorité des collaborateurs se retrouve gagnante de ce nouveau mode de travail. Temps de trajet réduit, horaires flexibles, outils collaboratifs virtuels  et intuitifs, moins de sollicitations inopinées de la part des collègues, et donc une capacité de concentration maximisée… ce sont autant d’arguments qui pèsent dans la balance de l’équilibre entre vie pro et vie perso. Tous ces changements impliquent bien sûr une nouvelle approche de la gestion des ressources humaines. Le fait de ne plus être nécessairement présent à temps plein sur un lieu de travail défini peut être l’occasion pour les nombreuses entreprises françaises dites “de la tech” d’embaucher de nouveaux talents au-delà des limites géographiques autrefois contraignantes. 

La possibilité de temps partiel

Pour certains collaborateurs, le contexte 2020 a fait émerger un besoin accru d’aménager un agenda moins soutenu pour disposer de plus de temps pour soi. Et si le télétravail permet en effet de réduire le temps de trajet, et d’économiser tout en flexibilisant ses horaires, cela reste du travail. C’est pourquoi de plus en plus de salariés tentent l’aventure du temps partiel. Qu’ils décident de ne travailler que 3 ou 4 jours par semaine ou bien uniquement les matins, la demande de travail à temps partiel est une dérogation et ne peut être normalisée. Si aujourd’hui 78% des salariés du secteur privé à temps partiel sont des femmes travaillant dans le secteur tertiaire, ces données tendent à changer. Comme évoqué dans cet article au sujet de l’engagement des salariés, de nombreuses personnes ont saisi l’opportunité de faire le point sur leur vie et leur carrière. Si certains ont décidé de tout quitter pour se reconvertir, d’autres ont simplement choisi de s’octroyer davantage de temps en passant au temps partiel.

Favoriser la déconnexion

Sensibiliser les employés au bon usage du numérique

Avec tous les outils connectés en notre possession, les téléphones professionnels, les ordinateurs portables, et d’autres applications, la difficulté de se déconnecter du travail lors des jours de congés se fait de plus en plus ressentir. Les frontières entre vie professionnelle et vie privée n’ont jamais été aussi minces, et génèrent depuis quelques années mal-être et stress chez salariés et managers. C’est d’ailleurs suite à ce constat que le gouvernement a décidé d’inscrire le droit à la déconnexion dans le Code du travail en janvier 2017. Ce sont en général les managers et les cadres qui souffrent le plus de ce débordement du travail sur la vie personnelle. Selon une étude OpinionWay, ils sont plus de 68% à travailler après les heures de travail et le week-end. 35% des salariés interrogés confondus avouent même travailler en vacances. Pourtant, des sanctions existent contre les entreprises qui ne respectent pas ce droit désormais fondamental. Rassurez-vous : des actions concrètes sont possibles pour enclencher la déconnexion. L’une d’elle, c’est la sensibilisation des employés au bon usage du numérique. Pour cela, les entreprises peuvent mettre en place des chartes relatives à l’utilisation des outils numériques. Elles comprennent en général des principes liés au respect de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, à l’exemplarité des managers et des bonnes pratiques en matière de droit à la déconnexion. Formation et accompagnement, ateliers de compréhension des outils numériques, instauration de journée sans email, développement des modes de travail collaboratifs, mise en place de mails d’absence, paramétrage des heures de travail sur la boîte mail… Ce sont autant de mesures que l’entreprise L’oréal a pris pour assurer une meilleure qualité de vie au travail pour ses collaborateurs. Par exemple, si un salarié envoie un email en dehors des horaires affichés, un message automatique lui est envoyé disant qu’il ne peut attendre de réponse avant la « réouverture ». Une manière douce d’éviter le blocage des serveurs. Mais ces mesures ne peuvent fonctionner qu’avec l’exemplarité des managers. 

Assurer l’exemplarité des managers et être ouverts à une réévaluation de la charge de travail

Nous le savons, par son comportement professionnel, le manager est le premier garant de l’équilibre de vie de ses collaborateurs. Il doit les encourager à respecter leur temps de repos en leur montrant l’exemple. Ce sont aussi ceux qui sont à l’écoute de leurs collaborateurs lorsque leur charge de travail devient trop lourde. Car c’est généralement l’origine de la difficulté à se connecter : une charge de travail déraisonnable. En tant que manager, il est possible :
  • d’instaurer un système d’alertes lorsque les temps de travail effectués sont excessifs
  • d’offrir la possibilité d’alerter la hiérarchie lorsqu’un abus est constaté ;
  • de considérer les tâches administratives des collaborateurs (déclarations de congés, reporting divers, etc.) comme du travail effectif…
Avec ces mesures préventives, ainsi qu’en reconnectant les collaborateurs avec leurs salariés, la déconnexion sera plus simple et pérenne, et l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle respecté.

Accompagner la parentalité en entreprise en faveur de l’égalité femmes hommes

La maternité en entreprise

La question de l’égalité et de l’équité homme/femme en entreprise est toujours d’actualité. Comme vu plus tôt, ce sont en général les femmes qui décident de travailler à temps partiel pour s’occuper des enfants, de la maison etc. Or, cela peut être considéré comme un frein à la carrière des femmes. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises s’engagent pour que les collaborateurs et collaboratrices soient mis sur un pied d’égalité. Aujourd’hui, la maternité est trop souvent réduite à des coûts financiers et humains pour l’entreprise (absentéisme, retards, arrêts de travail à répétition, burn-out maternel, perte de motivation…). Toutefois, il est possible de mieux l’appréhender. Le cabinet de conseil Ama Conseil propose son aide afin de réinventer l’aventure de la maternité en entreprise. L’objectif est d’identifier et transformer la parentalité en un levier de création de valeur et de réussite pour l’entreprise. Selon eux, tout passe par un changement de regard sur la maternité. Elle peut apporter beaucoup aux entreprises dans lesquelles les mamans travaillent. Mais ces changements doivent être suivis d’adaptations de la part des RH et managers. Cela passe notamment par trois leviers : lutter contre toute forme de biais cognitif, révéler le potentiel de la femme enceinte et valoriser ses soft skills. Et concrètement, les entreprises sont amenées à réfléchir sur les sujets suivants :
  • Démocratiser le recours aux services en faveur de la QVT (crèches, conciergerie, chèques CESU)
  • flexibiliser les horaires des mamans, 
  • faire travailler les femmes sur des projets d’innovation, 
  • accompagner l’avant et l’après grossesse, 
  • développer une culture de la bienveillance et du respect de l’être humain dans sa globalité (travail, famille, vie sociale).
L’accompagnement de la parentalité en entreprise s’inscrit dans une démarche plus globale qu’est la Qualité de Vie au Travail.  La QVT désigne et regroupe les actions qui permettent de concilier amélioration des conditions de travail pour les salariés et performance globale. Les entreprises ont compris que la satisfaction des besoins humains était un levier de performance, aux côtés des facteurs organisationnels et techniques. Et désormais, tous les salariés sont sensibles à la QVT. Afin d’aider les collaborateurs à mieux concilier vie professionnelle et vie privée, de nombreux services sont proposés aux entreprises. C’est le cas notamment du service de place en crèche inter-entreprise. Les collaborateurs parents ou futurs parents ont un besoin commun : celui de trouver un mode de garde fiable afin de pouvoir retourner au travail. La réservation de place en crèche inter-entreprises est un service concret et très plébiscité qui permet aux collaborateurs de reprendre leurs fonctions à temps dans des conditions optimales et pleinement disponibles. Ce service s’adresse aux parents de jeunes enfants et permet de distiller un climat social apaisé, d’instaurer une dynamique de solidarité, de bienveillance et de confiance au sein d’une entreprise. D’autre part, chaque membre d’une équipe compte, et le fait d’être complètement dédié à ses missions concourt au bon fonctionnement de l’écosystème dans sa globalité. Parallèlement, d’autres services existent pour faciliter la vie de tous les collaborateurs : c’est le cas de la mise en place d’une conciergerie. Pouvoir réaliser de multiples tâches et activités du quotidien depuis son lieu de travail permet aux collaborateurs de ne pas courir après le temps. D’autre part, les chèques CESU, peuvent être mis en place pour payer des services d’aide du quotidien comme un agent d’entretien, une aide aux devoirs etc… Les services d’aides juridiques, des permanences d’accompagnement à la parentalité ou de médecine du travail peuvent aussi contribuer à une meilleure qualité de vie au travail et à un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.