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Congé parental : ce que vous devez savoir en tant que dirigeant
À la naissance d’un enfant, et à la condition de justifier d’au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise, de nombreux parents font le choix d’un congé parental suspendant ainsi leur activité professionnelle pour consacrer du temps à leur famille. À leur départ, et pendant leur absence, les entreprises sont donc contraintes de s’adapter. Au-delà de l’obligation, les entreprises qui soutiennent leurs collaborateurs à leur retour se retrouvent gagnantes : meilleures relations entre les salariés, charge mentale allégée… 99 % des salariés jugent que la politique RH d’une entreprise doit comprendre un accompagnement à la parentalité[1]. Alors, en tant que dirigeant, qu’implique le congé parental et comment faciliter le retour à l’emploi du collaborateur ?
Bon à savoir
Le congé parental d’éducation porte bien son nom. Le salarié peut demander un congé parental lors de la naissance ou de l’adoption d’un enfant pour s’occuper de lui et de son éducation. Contrairement au congé maternité ou paternité, le congé parental est facultatif et commence après la fin de ces congés. Il dure un an et peut être renouvelé jusqu’à 3 fois. Ainsi, certains collaborateurs s’absentent 3 ans, jusqu’au jour du 3e anniversaire de l’enfant.
Congé parental : les devoirs et obligations du dirigeant
Pendant le congé, le salarié n’est pas rémunéré par son entreprise sauf dispositions conventionnelles. L’allocation de base de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) est versée par la CAF (Caisse d’allocations familiales) sous conditions de ressources, et peut également être complétée par la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE). En revanche, l’employeur est soumis à plusieurs obligations :
- Il ne peut pas refuser une demande de congé parental ni une demande de prolongation (à condition d’en être informé au moins 1 mois avant le début du congé par lettre recommandée ou contre décharge (récépissé) dans le cas d’une lettre remise en mains propres)
- Il n’a pas le droit de demander au salarié d’interrompre son congé parental.
- À son retour, le dirigeant doit s’assurer que le salarié retrouve l’emploi qu’il avait avant de partir et sa rémunération, sinon le salarié est en droit de demander une rupture du contrat de travail.
- Il doit également garantir sa réintégration dans l’équipe et dans l’entreprise.
- Et il doit organiser un entretien professionnelavec le collaborateur.
Lire aussi : La parentalité en entreprise : un enjeu clé pour l’expérience collaborateur
3 conseils pratiques pour préparer le retour au travail du collaborateur après son congé parental
#1 Réintégrer votre salarié en douceur
Réintégrer le salarié dans son équipe est une obligation du dirigeant et de l’équipe RH. C’est également l’occasion d’établir de nouvelles bases de travail solides. Vous pouvez lui redonner progressivement des missions et mettre en place des horaires flexibles. N’hésitez pas à le débriefer des avancements sur le dossier qu’il suivait avant son congé. Pour recréer du lien avec ses collègues, présentez-lui les nouvelles recrues, par exemple. Veillez à ce qu’il se sente inclus, autant professionnellement que relationnellement ! Pourquoi ne pas prévoir un goûter de retour, en veillant à inclure les enfants de vos salariés ? Horaires flexibles, dispositions spéciales, sale d’allaitement,
#2 Planifier un entretien professionnel de reprise
L’entretien professionnel de reprise est également une obligation imposée par l’article L. 6315-1 du Code du travail. Cet entretien sert à rassurer le salarié sur sa réintégration et à se mettre d’accord sur les modalités de cette réadaptation. C’est également le moment d’aborder certaines dispositions spéciales liées au retour du travail (salle/pause pour allaitement, horaires flexibles, télétravail…) Il permet d’assurer un bon retour au travail du collaborateur afin qu’il puisse reprendre directement ses missions et sans difficulté. Profitez-en pour vous montrer à l’écoute de ses besoins et prouver que vous avez à cœur ses préoccupations.
#3 Réserver une place en crèche pour votre salarié
Certains employés sont forcés de prendre un congé parental, car ils n’ont pas de solution de garde pour leur enfant de moins de 3 ans. En effet, les places en crèche sont prisées, la demande dépassant l’offre : en France, on dénombre 230 000 enfants qui n’ont pas de place en crèche[2]. Contribuer au financement et à la réservation de places en crèche pour les enfants des salariés, c’est assurer un soutien essentiel aux parents de retour de congé parental. Vous témoignez de votre engagement pour favoriser la parentalité en entreprise et valorisez de façon concrète l’équilibre vie familiale et vie professionnelle. Choisir Ma Crèche vous accompagne dans la réservation de places en crèches inter-entreprises. Faites le choix d’une solution clé en main pour favoriser le retour serein de vos salariés après un congé parental !
[1] Étude réalisée par Aparentière auprès de plus de 150 salariés, entre décembre 2021 et janvier 2022. [2] Rapport sur l’accueil des enfants de moins de trois ans, HCFEA, avril 2018.