RH : comment accompagner la grossesse au travail ?
Au cours de sa grossesse, la femme enceinte traverse des moments difficiles qui dépassent les frontières de la sphère personnelle. Symptômes du premier trimestre, fatigue et douleurs des derniers mois, risques de fausse couche, préparation du congé maternité et de l’accouchement, retour à la vie de bureau… Chaque étape doit être considérée sous tous ses aspects et être prise en compte par l’employeur. Il est en effet indispensable de proposer des solutions d’accompagnement aux femmes enceintes et aux seconds parents afin de les aider à mieux vivre cette période de leur vie et à améliorer la qualité de vie au travail des parents-salariés.
Accompagner le premier trimestre de grossesse
Les femmes vivent souvent le premier trimestre de grossesse cachées. Il est tacitement admis de ne pas divulguer l’annonce de la grossesse avant la fin du premier trimestre, une fois que les risques de fausse couche sont majoritairement écartés. Pour autant, les trois premiers mois sont particulièrement difficiles pour les femmes enceintes : elles subissent les symptômes de début de grossesse, qui sont les plus intenses, sans en parler ouvertement la plupart du temps. Cette situation n’est évidemment pas idéale. Du point de vue de l’entreprise, il est possible de mettre en place des actions concrètes pour les aider à mieux vivre ce moment. S’il n’y a pas d’obligations légales concernant le premier trimestre de grossesse, les entreprises peuvent élargir l’accès au télétravail, aménager les horaires de travail, s’enquérir régulièrement de l’état de santé de la future mère et éviter les déplacements professionnels par exemple. Les gains pour l’entreprise sont évidents : la femme enceinte peut vivre plus sereinement sa grossesse, elle est alors moins absente et plus productive. La mise en place de mesures d’accompagnement diminue également les arrêts maladie.
Accompagner la fausse couche
La fausse couche concerne 1 grossesse sur 4. Il s’agit donc d’une situation fréquente qui ne peut pas être négligée, même dans le monde de l’entreprise. Douleurs physiques et psychiques se mêlent, pour les femmes qui étaient enceintes, comme pour leur compagnon/compagne. Le deuil d’une fausse couche doit être pris au sérieux, même s’il est invisible au travail. Du point de vue de la loi, s’il y a fausse couche après 22 semaines d’aménorrhée (période durant laquelle la femme porte l’embryon et n’a pas de menstruations), le congé maternité doit être octroyé. Si la fausse couche survient avant 22 semaines d’aménorrhée, la salariée peut demander un arrêt maladie. Accompagner l’employée et son conjoint durant l’épreuve de la fausse couche est essentiel pour l’entreprise. À l’instar de la Nouvelle-Zélande, il est possible de proposer un congé de 3 jours rémunéré à 100 % pour le couple (sans obligation). Le télétravail peut également être une solution adaptée (pour la femme qui a fait une fausse couche comme pour son conjoint), afin de se remettre physiquement et psychologiquement. Dans certains cas, il peut être bienvenu de proposer un suivi psychologique et de donner des informations concernant les associations et les groupes d’aide, comme l’association AGAPA.
Accompagner le dernier trimestre de grossesse
Le début et la fin de la grossesse sont les deux moments les plus difficiles pour la femme enceinte. Les derniers mois de grossesse s’accompagnent de symptômes pénibles : mal de dos, aigreurs d’estomac, etc. Sans oublier le stress de terminer toutes ses tâches au travail et de bien préparer son congé maternité. Aussi, une femme sur 10 doit vivre la fin de la grossesse alitée pour prévenir les risques d’accouchement prématuré. Il est donc indispensable pour les futures mères de vivre la fin de leur grossesse au calme et de se reposer au maximum. Sachez que la loi autorise 7 absences médicales pour la femme enceinte (chez un médecin ou un sage-femme) et 3 échographies (pour chaque trimestre). Les heures de visites médicales sont rémunérées comme un temps de travail effectué, sur justificatif d’absence. Le second parent peut quant à lui assister à 3 examens médicaux sur ses horaires de travail (absences rémunérées), avec justificatif également. Dans l’objectif d’accompagner les parents pendant le dernier trimestre de grossesse, les entreprises peuvent proposer au second parent d’assister à l’ensemble des examens médicaux obligatoires. Le télétravail peut aussi être mis en place durant les 12 semaines qui précèdent le congé maternité, afin que les femmes enceintes évitent les déplacements domicile-travail et puissent travailler à leur rythme depuis chez elles.
Et après ?
Après la grossesse, il est important de continuer à accompagner la salariée pour que le retour au travail se déroule dans les meilleures conditions possibles. Le congé maternité dure généralement 16 semaines : 6 semaines avant la date d’accouchement prévue et 10 semaines après. Il doit être préparé en amont, sans négliger le moment du retour au travail. La gestion du congé maternité et du retour de l’employé est en effet déterminante. La salariée ne doit pas se sentir isolée des autres employés, ni avoir l’impression de vivre une période d’essai numéro 2… Le reonboarding, l’anticipation du retour de l’employée, est une pratique managériale à mettre en place dans les entreprises pour améliorer la qualité de vie au travail et favoriser la productivité des femmes qui reviennent d’un congé maternité. Il est conseillé de s’entretenir avec la salariée peu de temps avant son retour (entretien téléphonique ou vidéo), d’aménager ses tâches et ses horaires de travail les premiers jours du retour (si besoin), de lui communiquer toutes les informations nécessaires à la reprise du travail, de lui proposer quelques jours de télétravail ou encore de l’accompagner dans la recherche d’un mode de garde pour son bébé. Ces actions faciliteront le retour au travail de la salariée-maman qui se sentira accueillie et reprendra plus facilement sa place au sein de l’entreprise. Les solutions de garde d’enfant constituent une action concrète qui soulage les parents-salariés. Les crèches inter-entreprises, par exemple, sont des établissements privés qui accueillent les enfants de salariés de différentes entreprises. Les entreprises choisissent alors le nombre de berceaux à réserver pour leurs collaborateurs. Grâce à ce dispositif de garde, la charge mentale des parents-salariés est allégée. Sachant que leur enfant se trouve en compagnie de professionnels de la petite enfance, dans un cadre sécurisant, les parents-salariés reprennent le travail plus sereinement. En définitive, la crèche inter-entreprises est un excellent moyen d’œuvrer pour accompagner la parentalité en entreprise ! Dispositif de crèche inter-entreprises, Choisir Ma Crèche vous propose une offre sur-mesure de réservation de berceaux en crèche pour vos collaborateurs. Vous pouvez ainsi proposer à vos employés la réservation de berceaux pour leur bébé, au moment de leur retour au travail. C’est une excellente solution pour attirer et fidéliser les collaborateurs de votre entreprise tout en œuvrant concrètement pour améliorer leur qualité de vie au travail. Vous souhaitez en savoir plus ?