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Crèches inclusives : comment ça marche ?
Vous avez sûrement déjà entendu le terme de crèches inclusives sans jamais vraiment savoir à quoi cela correspond. Aujourd’hui, on fait le point sur ces établissements d’accueil qui accompagnent les enfants porteurs de handicap.
Crèche inclusive, définition
On parle de crèche inclusive lorsque l’établissement d’accueil prend également en charge des enfants en situation de handicap. On a tendance à confondre intégration et inclusion.
- L’intégration correspond simplement à l’accueil d’un enfant en situation de handicap dans une crèche classique ne faisant pas d’aménagement particulier pour ce dernier ;
- l’inclusion, quant à elle, correspond à un accueil avec un processus d’intégration dédié et d’adaptation de l’enfant lui permettant de trouver sa place sans pour autant négliger les besoins des autres acteurs.
Aujourd’hui, l’inclusion est de plus en plus répandue dans les établissements d’accueil. Il n’existe pas de différence fondamentale entre crèche classique et crèche inclusive étant donné que n’importe quelle crèche peut décider d’accueillir un enfant avec des besoins spécifiques et d’aménager son espace et son organisation en fonction. C’est le gestionnaire de crèche qui décide ou non de s’ouvrir à l’inclusion.
L’Etat soutient le principe d’inclusion, c’est pour cette raison que des aides sont mises en place pour inciter les structures d’accueil à s’adapter. Depuis le 1er janvier 2019, le Gouvernement a créé un “bonus inclusion handicap”. Cette aide financière est versée par la CNAF (caisse nationale des allocations familiales). Elle est à destination des établissements d’accueil de jeunes enfants, comme les crèches. Ce bonus est plafonné à 1300 € par berceau occupé par un enfant en situation de handicap. L’aide apportée augmente en fonction du pourcentage de petits en situations de handicap accueillis par la crèche. Ce montant a pour vocation d’aider les professionnels à s’équiper de matériel spécifique pour améliorer l’accueil des enfants aux besoins particuliers.
Les bénéfices de l’inclusion
Si le phénomène d’inclusion tend à se généraliser c’est que ses bienfaits ont été prouvés. Les crèches représentent un véritable levier pour lutter contre l’isolement des familles ayant un enfant en situation de handicap mais pas seulement ! Faisons le point sur les bénéfices de l’approche inclusive dans les établissements de garde dès le plus jeune âge.
Pour tous les enfants
L’inclusion en crèche va permettre aux enfants en situation de handicap d’être en contact avec d’autres enfants. Ces échanges donnent lieu à d’énormes progrès. C’est notamment grâce à des comportements d’observation et aux principes d’imitation que les enfants vont progresser en matière de socialisation, d’intégration et de gestion des émotions. C’est en étant en collectivité qu’un enfant ayant un diagnostic peut, peu à peu, suivre les consignes d’activités.
De l’autre côté, les enfants qualifiés de neuro-typiques (qui ne présentent pas de besoins spécifique ou de handicap) bénéficient aussi de la présence de camarades un peu différents. Cette mixité valorise la diversité des contacts, l’acceptation de la différence tout en favorisant l’empathie. L’apprentissage de la différence et de la tolérance font partis des bienfaits de l’accueil inclusif.
Pour les familles
Les familles, particulièrement les parents d’enfants aux besoins spécifiques se retrouvent très vite isolées. Lorsqu’ils sont mal accompagnés, bon nombre d’entres eux ne savent plus vers qui se tourner et assument l’accueil et l’éducation de leur enfant seuls.
Le projet du Gouvernement de généraliser l’inclusion dans les crèches et dans les écoles a pour but d’éviter ce manque d’accompagnement.
Lorsqu’un enfant en situation de handicap rejoint une structure, comme une crèche, sa famille peut alors bénéficier d’un suivi de la part de professionnels de la petite enfance. Par exemple, des séances avec le psychologue de l’établissement peuvent être envisagées. De plus, l’équipe qui encadre l’enfant au quotidien peut donner des conseils spécifiques aux parents pour les aider à mieux vivre leur parentalité au retour au domicile.
Du nouveau du côté des crèches inclusives ?
Une évolution du PAI
Pour permettre à certains enfants avec des besoins d’accueil spéciaux d’être plus facilement intégrés dans les crèches, le PAI (projet d’accompagnement individualisé) a été modifié. Les familles pourront plus facilement construire un projet grâce, notamment, à leur médecin traitant.
Le PAI a pour objectif d’établir des modalités d’accueil par exemple dans le cadre d’allergies ou intolérances alimentaires, de maladies chroniques ou de handicap.
Ce projet permet de statuer sur :
- un éventuel régime alimentaire spécifique ;
- des horaires spéciaux à respecter ;
- des conditions de prise de repas ;
- des dispenses pour les activités dangereuses pour la santé de l’enfant.
Le but est d’offrir un quotidien agréable et adapté à chaque enfant, quelque soit l’état de sa santé.
Crèches spécifiquement créées dans un but d’inclusion
Aujourd’hui, certaines crèches basent l’entièreté de leur projet pédagogique sur l’inclusion. Dans ce cas, il existe une véritable vocation à mieux penser l’accueil des enfants aux besoins spécifiques. Souvent, cela passe par l’aménagement de salles et de locaux adaptés. Des professionnels dédiés aux bébés en situation de handicap viennent également renforcer l’équipe de crèche d’origine. Tout est alors fait pour que les enfants, neuro-typiques ou neuro-atypiques, puissent trouver leur place et bien vivre ensemble.
Le projet ambitieux des Bullotins
Certaines crèches décident de mettre l’inclusion au coeur de leur projet. C’est le cas des crèches des Bullotins. L’idée est née de Virginie Boustouller, art-thérapeute et d’Aliénor de La Taille, psychologue clinicienne.
Leur projet ? Ouvrir un réseau de crèches inclusives pour les enfants de 18 mois à 6 ans présentant des troubles du neurodéveloppement. Ces crèches pourraient notamment permettre la préparation de la transition vers l’école pour les enfants neuro-atypiques.
La spécificité principale de ces crèches est d’accueillir maximum 20 enfants dont une majorité de neuro-atypiques. Les établissements ont été pensés spécialement pour l’inclusion. Chaque crèche aura une surface d’environ 450 m2 et comptera des salles comme une salle d’éveil, une salle d’art-thérapie, une salle de psychomotricité, une salle Snoezelen (sensorielle) et une salle d’apprentissages.
Ce projet ambitieux a pour but de montrer l’intérêt des crèches inclusives dans le parcours des différents enfants accueillis ! Le premier établissement ouvrira ses portes en Novembre à la Garenne-Colombes.
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