Great Place to Work : comment obtenir le précieux sésame ?
La qualité de vie au travail est une préoccupation de plus en plus importante en entreprise. Bien conscientes qu’un salarié épanoui est un salarié davantage investi dans ses missions, capable de donner le meilleur de lui-même, un nombre croissant de sociétés cherchent à améliorer le bien-être de leurs collaborateurs… et à le faire savoir. Pour ce faire, il est possible de décrocher un certain nombre de certifications et de labels. Le plus connu s’intitule « Great Place To Work » et peut permettre de figurer au Palmarès des « Best Workplaces ». De quoi s’agit-il précisément ? Comment faire pour l’obtenir ? Voici une liste de bonnes pratiques à suivre pour espérer décrocher le précieux sésame !
Great Place to Work : qu’est-ce que c’est ?
Pour comprendre l’histoire du label Great Place to Work, il faut remonter à 1981. Cette année-là, deux journalistes économiques se sont vu confier la mission de rédiger un livre identifiant les 100 meilleures entreprises pour lesquelles travailler aux Etats-Unis. Ils ont alors établi des critères précis et découvert que l’existence de relations de haute qualité au bureau était une donnée essentielle. Dix ans plus tard, forts du succès du livre, les deux journalistes ont créé une entreprise visant à améliorer les conditions de travail et la promotion de la marque employeur : Great Place To Work.
Depuis, un palmarès des entreprises où il fait bon travailler est publié chaque année dans plusieurs pays, dont la France. Figurer dans ce classement est un signal fort pour de potentielles recrues et permet de récompenser les efforts mis en œuvre pour améliorer la qualité de vie au travail.
Great Place to Work : comment fonctionne l’évaluation ?
Les entreprises qui souhaitent bénéficier du précieux label doivent en faire la demande de façon pro-active et volontaire. Contre rétribution, Great Place To Work réalise alors un audit pour évaluer le bien-être des salariés et déterminer si l’entreprise a effectivement mis en œuvre des actions pour privilégier la qualité de vie au travail, avant d’attribuer – ou non – le label.
L’évaluation prend en compte :
- La confiance envers les dirigeants
- L’appréciation envers ses collègues
- La fierté de faire son travail
Pour réaliser son audit et mesurer ces critères, Great Place to Work se base sur deux outils :
- Le Trust Index ©: il se base sur la perception des collaborateurs de la vie dans leur entreprise. Il s’agit d’un questionnaire à remplir sur la base du volontariat, comportant 64 questions. Les employés répondent de manière confidentielle, ce qui les incite à être les plus honnêtes possible. Pour obtenir la certification il faut au moins obtenir 70% de réponses positives à ce questionnaire, qui compte pour 2/3 de la note finale.
- Le Culture Audit ©: cette fois-ci, c’est l’employeur qui doit remplir un dossier en présentant les preuves de la mise en place de solutions en faveur du bien-être au travail. Le Culture Audit se présente sous la forme de 15 questions ouvertes, permettant de recenser l’ensemble des bonnes pratiques managériales, en fonction de différents leviers (accueillir, communiquer, accompagner…). La note est ensuite attribuée selon 5 critères : originalité, variété, inclusivité, générosité et intégration des pratiques. Pour obtenir la certification, il faut au moins avoir 10/20.
Une fois l’audit effectué, les résultats sont remis aux dirigeants et des conseils sont donnés pour optimiser les conditions de travail dans l’entreprise. Si elle est accordée, la certification Great Place To Work® est valable 1 an et seules les entreprises ayant obtenu les meilleurs résultats pourront figurer au Palmarès Best Workplaces, dévoilé chaque année.
Bon à savoir : pour être auditée, une entreprise doit payer, mais il n’est en aucun cas possible « d’acheter sa place » dans le classement. A titre d’exemple, en 2019, seules 32% des entreprises ayant sollicité un audit auprès de Great Place To Work ont pu figurer au palmarès.
Quelles actions QVT mettre en place pour favoriser le bien-être en entreprise ?
Pour cartonner lors du « Culture Audit » et mettre toutes les chances de votre côté pour que vos collaborateurs répondent positivement au « Trust Index », il existe de nombreuses bonnes pratiques à mettre en œuvre.
Optimiser les postes de travail
Évoquer le bien-être au travail, c’est en premier lieu songer aux équipements. Un salarié à temps plein passe au minimum 7 heures par jour sur son poste de travail. Ici, chaque détail compte. Une chaise ergonomique dans les bureaux, des outils de production à la bonne hauteur, des éclairages suffisants, une température agréable, des espaces de repos qui permettent de faire des pauses dans les meilleures conditions… vous devez penser à tout. N’oubliez pas également de songer à proposer des espaces dans lesquels vos salariés pourront travailler au calme et à prendre des dispositions en cas de télétravail.
Favoriser les interactions sociales
Un travail pertinent ne peut s’effectuer que dans un environnement favorable, certes. Mais n’oublions pas que c’est le travail d’équipe qui stimule les collaborateurs et leur permet d’atteindre leurs objectifs. Aussi, vous devez privilégier les moments « off ». Au-delà des salles de pause pour que vos collaborateurs puissent se retrouver et aborder des sujets autres que le travail, songez à créer une véritable cohésion en organisant des événements. Repas de Noël, fêtes pour les départs et les arrivées, sessions team building, week-ends pour fêter l’anniversaire de la société… les solutions sont nombreuses pour que l’entreprise ne soit pas uniquement perçue comme un lieu de travail sans interactions sociales. Même en période de télétravail généralisé, il reste possible de prendre des initiatives pour embellir le quotidien des salariés, comme leur offrir un restaurant à emporter, par exemple.
Rendre le quotidien des salariés plus simple
C’est seulement l’esprit serein que vos collaborateurs pourront gagner en efficacité. Pour ce faire, vous devez vous assurer que vos salariés sont véritablement concentrés sur leur travail, et pas parasités par des préoccupations externes.
Offrir une conciergerie d’entreprise
Vos salariés doivent organiser leur vie entre horaires de travail et obligations personnelles. Et si vous leur offriez un service clé en main pour leur faire gagner un temps précieux ? La conciergerie en entreprise se développe. Elle prend en charge toutes ces démarches chronophages que l’on peut épargner aux salariés. Cela va de la réception des colis aux petites courses en passant par la blanchisserie, les petites réparations automobiles, etc.
Proposer un mode de garde d’enfants
C’est bien souvent la préoccupation majeure des parents salariés. Trouver un mode de garde peut s’avérer extrêmement complexe. Or, devoir se contenter d’un mode de garde peu fiable impactera fortement l’implication des salariés dans leur travail… Pour faciliter la parentalité en entreprise, vous pouvez mettre en place un dispositif de réservation de places en crèche. En choisissant un acteur tel que Choisir Ma Crèche, vous apporterez un service véritablement utile à vos collaborateurs. En plus de lutter contre l’absentéisme, un tel dispositif permet d’agir concrètement en faveur de la qualité de vie au travail.
C’est notamment grâce à son dispositif de crèche interentreprises proposé par Choisir ma Crèche que la société de consulting et d’ingénierie Gekko a obtenu le label Great Place to Work. Pourquoi pas vous ? Intégrez ce concept au package de rémunération, votre note au Trust Index et au Culture Audit pourrait augmenter sensiblement.
Mais attention ! Toutes ces bonnes pratiques doivent être mises en place avec sincérité, dans un réel souci du bien-être des salariés. Il n’y a rien de pire qu’une entreprise qui fait de grands discours sur le bien-être de ses collaborateurs en communiquant sur l’installation d’un baby-foot dans la salle de pause, mais qui rencontre en réalité des problèmes de management ou de salariés qui ne se sentent pas suffisamment valorisés.
La qualité de vie au travail est une démarche de fond, qui peut se matérialiser sous tout un panel d’actions à mettre en œuvre au sein de l’entreprise. Décrocher le label « Great Place To Work » n’est pas une fin en soi, ce sera simplement un bel axe de communication pour jouer sur l’attractivité de votre marque employeur. Plus que le label, ce sont les services rendus à vos collaborateurs qui vous permettront réellement d’attirer et de fidéliser les jeunes talents.