Managers : comment réintégrer une salariée à son retour de congé maternité ?
Pour les salariées, mais aussi pour l’entreprise, le retour de congé maternité est un moment important. Une femme sur deux estime que les managers ne sont pas assez à l’écoute à leur retour de congé maternité. Les managers doivent donc prendre la mesure de l’enjeu. Alors, comment réintégrer une salariée à son retour de congé maternité ? Réponses.
Retour de congé maternité : le rôle clé du manager
Les managers ont un rôle clé à jouer pour faciliter la reprise du travail de la salariée en retour de congé maternité. Pour accompagner les parents-salariés et les aider à mieux vivre ce moment, l’entreprise doit réfléchir à l’accueil des retours de congé maternité/paternité, comme pour les nouveaux venus. La salariée doit pouvoir retrouver sa place au sein de l’entreprise, tisser à nouveau des liens de confiance et se sentir rassurée, avec des repères stables. La réintégration des salariées après un congé maternité est importante pour l’entreprise. Elle favorise une ambiance respectueuse et positive au sein d’une équipe et dans la relation manager-salariée. Les nouvelles compétences de la salariée peuvent être valorisées et son engagement doit être mis en avant.
Retour au travail d’une salariée après un congé maternité : ce que dit la loi
A la fin d’un congé maternité, les salariées doivent retrouver leur emploi (ou un emploi similaire) et leur rémunération habituelle. Les salariés-parents sont protégés contre le licenciement pendant 10 semaines après leur retour de congé (sauf en cas de faute grave). Au moment de leur réintégration dans l’entreprise, ils doivent obligatoirement passer un entretien de reprise avec leur manager. Par ailleurs, un rattrapage salarial doit être versé au retour des salariés parents, pour éviter tout retard de carrière. Ainsi, si des augmentations sont décidées dans l’entreprise ou que la moyenne des augmentations individuelles (moyenne de l’entreprise ou des personnes de la même catégorie professionnelle) ont augmenté pendant son congé maternité, la salariée doit en bénéficier. Pour garantir une bonne réintégration de la salariée dans l’entreprise, le manager doit veiller à ce que ces obligations soient bien respectées et à les anticiper avant le retour de la salariée.
Quelles mesures mettre en place pour réintégrer une salariée en retour de congé maternité ?
1. Préparer le re-onboarding de la salariée
Le retour d’un congé maternité doit être pensé comme un processus de reonboarding, de réintégration. Pour ce faire, les managers doivent être préparés et formés au reonboarding, comme à l’onboarding. Ils doivent savoir mener un entretien de retour et mettre en place un suivi pour s’assurer que la salariée a bien retrouvé sa place, que tout va bien et savoir si elle éprouve des besoins particuliers. Pendant l’entretien de retour, le manager peut :
- Rappeler à la salariée l’actualité de l’équipe, du poste et de l’entreprise ;
- Echanger sur les contraintes, les besoins et les attentes de la salariée ;
- Informer sur les droits, les démarches et les dispositifs proposés par l’entreprise pour les salariés-parents ;
- Discuter des possibles souhaits d’évolution ;
- Définir les objectifs de l’employée (sur le court et le long terme).
2. Anticiper les demandes de 4/5e
À leur retour de congé maternité, les salariées ont souvent recours au 4/5e. Cependant, le congé parental à temps partiel peut avoir des conséquences négatives pour la salariée et pour l’entreprise. Pour l’entreprise, le 4/5e peut être difficile à mettre en place, car l’absence de l’employée 1 jour par semaine ne permet pas d’organiser un remplacement. La salariée doit donc remplir ses missions en 4 jours, à la place d’un temps plein, ce qui, évidemment, ajoute du stress et ne facilite ni son retour ni son bien-être et impacte négativement son pouvoir d’achat. Comment éviter le 4/5e au retour de congé maternité ? Il est préférable :
- De trouver un accord où la salariée peut terminer plus tôt certains jours ou alléger ses tâches ;
- Proposer un retour progressif (sur un mois, par exemple) en maintenant le salaire ;
- Prévoir un temps partiel avec une rémunération à temps plein pour les premières semaines après le retour du congé parental.
3. Sensibiliser aux risques psycho-sociaux
L’arrivée d’un nouvel enfant est un moment important dans la vie des parents, avec de très fortes émotions positives, mais aussi, parfois, des difficultés psychologiques ou sociales. Les salariées en retour de congé maternité peuvent vivre des moments de doute, souffrir de dépression post-partum ou de burn-out parental. Les managers doivent connaître les signaux et savoir les repérer, sans oublier de sensibiliser les salariées à ces risques. Il est important de communiquer avec la salariée, d’établir un lien de confiance et de rester bienveillant.
4. Faciliter l’allaitement
Même dans l’entreprise, il est important de prendre en compte le choix de la salariée d’allaiter ou non. Pendant ses heures de travail, une salariée a le droit d’allaiter, de la naissance de l’enfant jusqu’à ses un an. Pour allaiter son enfant, elle peut choisir de réduire son temps de travail d’une heure par jour (30 min matin et soir). S’il n’y a pas d’accord avec l’entreprise, la salariée peut allaiter au milieu de chaque demi-journée. S’il existe des locaux dédiés dans l’entreprise (ou près de l’entreprise), le temps de pause peut être réduit à 20 min. Ce temps d’allaitement n’est pas rémunéré (sauf mention contraire dans l’accord collectif).
5. Accompagner les salariés-parents dans la garde de leur enfant
A leur retour de congé de naissance, la recherche d’un mode de garde pour l’enfant peut devenir un véritable casse-tête pour les parents-salariés. Pour favoriser une reprise sereine et productive, les managers doivent prendre la mesure de cet enjeu et, si possible, proposer une solution de garde satisfaisante. En effet, en France, le nombre de places en crèche n’est pas suffisant et les parents peuvent avoir des difficultés à faire garder leur enfant. Une solution intermédiaire doit souvent être trouvée pour garder les enfants avant la rentrée de septembre, mais tous les parents n’ont pas sous la main des parents ou beaux-parents pour réaliser l’intérim… L’idée de la crèche d’entreprise n’est pas non plus idéale. C’est un projet qui coûte cher et qui nécessite une organisation sans faille. Aussi, il est préférable de proposer des berceaux en crèche interentreprises, pour que les parents puissent déposer leurs enfants à proximité de leur domicile. Avec la crèche interentreprises, les parents-salariés sont assurés d’avoir un système de garde fiable pour leur enfant et peuvent se concentrer sur leurs priorités professionnelles durant leur temps de travail.
La solution Choisir ma Crèche propose aux entreprises de réserver des places en crèche privées pour les besoins de leurs parents-salariés. La salariée peut ainsi reprendre le travail sereinement au retour de son congé maternité. Du point de vue de l’employeur, la crèche privée interentreprises permet d’attirer de nouveaux talents, de fidéliser ses employés et d’améliorer la qualité de vie au travail. Contactez-nous pour en savoir plus !