Epuisement professionnel : 6 signes qui doivent vous alerter sur la santé mentale de vos collaborateurs

Selon un baromètre réalisé par OpinionWay, 34% des salariés seraient en situation d’épuisement professionnel, et 13% en situation d’épuisement professionnel sévère. Face à ces chiffres alarmants, prévenir le burn-out des collaborateurs s’apparente à l’un des nombreux défis que doivent relever les entreprises. Dans cette optique, il est crucial de repérer les signes de surmenage avant-coureurs, mais aussi de tenir compte des facteurs personnels aggravants, tels que la parentalité. Comment distinguer fatigue passagère et profond mal-être des collaborateurs ? Réponses.

Epuisement professionnel : définition

L’épuisement professionnel, également appelé burn-out, se manifeste dans un contexte de stress intense et chronique dans le cadre de travail. Insidieux, il affecte progressivement le bien-être du collaborateur, puisant dans ses réserves physiques et mentales. L’épuisement professionnel se caractérise par trois grandes dimensions :

  • Un épuisement émotionnel: le collaborateur est progressivement vidé de toutes ses ressources.
  • Une forme de dépersonnalisation: le collaborateur se détache du travail, de ses collègues et du monde en général.
  • Un sentiment de non-accomplissement: le collaborateur a la sensation de ne pas parvenir à répondre à ses objectifs professionnels.

A terme et sans accompagnement spécifique, le collaborateur touché par le syndrome d’épuisement professionnel atteint un point de rupture, caractérisé par un désenchantement total : il n’est alors plus du tout apte à travailler. Bon à savoir : bien souvent, l’épuisement professionnel possède un caractère multifactoriel. En effet, si la plupart de ses causes sont liées au cadre professionnel, certains facteurs personnels peuvent également jouer. Par exemple, un collaborateur tenu d’assumer seul la charge mentale lié à un enfant en bas-âge multiplie son risque d’épuisement. Pour aider les collaborateurs, les entreprises doivent donc être à l’écoute de leurs difficultés dans le cadre de travail, mais aussi celles qui s’y additionnent.

Epuisement professionnel : quels sont les signes annonciateurs de surmenage ?

#1 L’apparition de troubles physiques

Un premier signe pour reconnaître l’épuisement professionnel c’est l’apparition de signaux d’alerte physiques. Le principal indicateur – qui touche la majorité des personnes en burn-out – correspond à une fatigue permanente et sévère du collaborateur. Mais l’employé touché par l’épuisement professionnel peut également ressentir :

  • Des migraines ;
  • Un mal de dos et des maux de ventre ;
  • Des tensions musculaires ;
  • Des troubles du sommeil ;
  • Des troubles cutanés ;
  • Des infections fréquentes.

#2 Des changements d’humeur et de comportement

Les sauts d’humeur et les changements de comportement brutaux d’un collaborateur font aussi partie des signes à prendre en compte. Irritabilité, cynisme, hypersensibilité, ou à l’inverse, absence d’émotions, peuvent ainsi être des indicateurs que la santé mentale du collaborateur se dégrade.

#3 Des difficultés d’organisation

L’apparition de trouble cognitifs, telles que la difficulté de concentration, la perte de mémoire ou encore le manque d’attention peuvent également être révélateurs d’un syndrome d’épuisement professionnel. Car ils ont généralement un impact direct sur les performances du collaborateur affecté, ces signes peuvent être rapidement détectés dans le milieu professionnel. Pour les équipes RH, tout l’enjeu consiste donc à accompagner le collaborateur plutôt que le culpabiliser face au travail mal fait.

#4 Une tendance au repli sur soi

L’épuisement professionnel peut également se doubler d’une volonté d’isolement du collaborateur. Par exemple, les moments informels tels que les afterworks ou les pause-café ne l’intéressent plus, du fait de sa fatigue trop importante, ou car il ne se sent plus à sa place dans l’entreprise. Il est crucial d’identifier cette tendance à l’isolement le plus tôt possible afin de réintégrer le collaborateur au plus vite et de maintenir la cohésion d’équipe.

#5 Un désengagement marqué envers le travail

Plus l’épuisement professionnel gagne du terrain, plus le collaborateur manque de motivation dans ses missions et éprouve un profond sentiment de désillusion professionnelle. Exécution automatique des tâches, respect drastique des horaires de travail, manque de vision sur le long terme… Tous ces signes témoignent d’un désengagement profond du collaborateur envers son travail, et donc potentiellement d’un syndrome d’épuisement professionnel.

#6 La difficulté à concilier vie personnelle et professionnelle

Les collaborateurs susceptibles de faire un burn-out ont pour point commun d’avoir à gérer une charge mentale élevée, dans le cadre professionnel – mais également dans leur vie personnelle. Cette accumulation de stress renforce les risques d’épuisement. Les parents-salariés sont tout particulièrement concernés par cette réalité : 77% d’entre eux ont en effet du mal à articuler vie personnelle et professionnelle, selon The Boson Project. En plus de leur charge de travail habituelle, ils sont confrontés à de nouvelles obligations familiales, potentiellement sources de stress, d’inquiétudes et très chronophages. Pour toutes ces raisons, les entreprises doivent être très attentives aux parents salariés, surtout lors du retour au travail de ceux-ci. En effet, la difficulté à trouver un mode de garde fiable et le syndrome de dépression post partum (touchant une femme sur trois) sont des facteurs aggravants du risque de burn-out.

Comment prévenir l’épuisement professionnel ?

Tout l’enjeu pour les entreprises consiste donc à réduire le stress et la fatigue des collaborateurs dans le cadre professionnel, et dans une moindre mesure, dans leur vie personnelle. Suivi psychologique, sensibilisation des collaborateurs et de la direction à la santé mentale, ouverture d’une salle de repos… Au niveau professionnel, l’entreprise peut jouer sur de multiples leviers pour diminuer le stress des collaborateurs et prévenir leur fatigue. Réduire le stress résultant des facteurs personnels des collaborateurs s’avère plus compliqué mais n’est pas impossible. Par exemple, grâce à un dispositif de crèche inter-entreprises, les entreprises ont la possibilité d’accompagner les parents-salariés dans la recherche et les démarches à effectuer pour obtenir une place en crèche. La prise en charge de ce processus chronophage – mais néanmoins essentiel pour que le collaborateur vienne travailler sereinement – contribue ainsi à diminuer le stress et la fatigue des parents-salariés, et donc, à limiter l’épuisement professionnel.

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